La FFTir et son histoire

En Europe, au Moyen Âge, des records de tir sont enregistrés à partir du XIe siècle. En France, le Roi Charles V promulgue en pleine guerre de Cent Ans, un édit du 3 avril 1369, recommandant la pratique des jeux de l'arc et de l'arbalète. Pour la première fois, des concours de tir à la cible étaient ainsi encouragés et codifiés.

A la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, avec l'apparition des premiers mécanismes de mise à feu de la poudre, des compagnies d'arquebusiers sont créées et entretenues par les notables des villes franches, pour se mesurer lors de concours de tir fort prisés. Cette tradition qui ne s'est jamais démentie au cours des siècles, a conduit en 1866 à la création des premières sociétés de tir, déjà organisatrices de championnats départementaux, régionaux, puis nationaux, à l'instar de nos clubs actuels.

Historiquement, la FFTir est donc issue d'une longue lignée d'ancêtres mais c'est au XIXe siècle que le tir sportif français se structure véritablement. La Ligue des Patriotes formée après la guerre de 1870, deviendra le 3 juin 1886 l'Union des Sociétés de Tir de France (USTF) dont l'objet est d'organiser des Championnats nationaux et scolaires, d'établir des records et de préparer la jeunesse à l'obtention du certificat d'aptitude militaire. Très populaire, quelques 30.000 compétiteurs participèrent à ses premiers championnats organisés sur son stand national alors situé au Bois de Vincennes.

En 1896, à l'initiative de Pierre de Coubertin, le tir devient une discipline olympique.

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Le 18 février 1953, l'Union des Sociétés de Tir de France change de nom pour devenir la Fédération Française des Sociétés de Tir. Le 15 mars 1967, l'Union des Sociétés de Tir fusionne avec la Fédération Française de Tir aux Armes de Chasse pour devenir la Fédération Française de Tir (FFTir).

Juridiquement, la fédération est une association régie par la Loi de juillet 1901 qui regroupe l'ensemble des clubs de tir en France. Elle sera reconnue d'utilité publique le 1er octobre 1971. Après la création dissidente le 15 juillet 1985, de la Fédération Française de Ball Trap, elle perdra une partie des disciplines tirées aux armes de chasse, mais conservera la gestion des trois disciplines olympiques de tir au plateau (Fosse, Skeet et Double Trap). La pratique du tir continue de se développer jusqu'en 1914. L'on compte alors quelques 400.000 tireurs licenciés répartis dans 3.500 Sociétés de Tir.

Après la première guerre mondiale, la promulgation du décret-loi du 18 avril 1939 réglementant l'acquisition et la détention des armes, éloigne du tir nombre de personnes découragées par cette nouvelle réglementation. En effet, les armes sont désormais classées en quatre catégories réparties dans deux sous-ensembles : Armes et munitions considérées comme matériels de guerre ( catégorie A) interdites ou très difficiles à détenir ou acheter ; Les autres Armes et munitions ( catégories B et C), essentiellement pour la chasse ou de petit calibre (comme le 22LR) dont l'acquisition et la détention seront de plus en plus restreintes au fil du temps. Ainsi, après la fin de la guerre de 1939/1945 et jusqu'aux années 60, les stands de tir seront fréquentés majoritairement par des gendarmes, des réservistes et des policiers.

Aujourd'hui Depuis la fin des années 1970, grâce à la mise en place d'une politique sportive novatrice, le tir sportif a acquis ses titres de noblesse et la FFTTir affiche aujourd'hui une santé florissante. Actuellement, près de 165.000 licenciés pratiquent le tir sportif dans 1.600 clubs. Parmi eux, on trouve dans toutes les disciplines gérées par la FFTir, plusieurs centaines de compétiteurs de niveau international au palmarès éloquent. Selon les statistiques publiées par le CNOSF, La FFTir se classe ainsi dans les premiers rangs des Fédérations Olympiques Nationales, tous sports confondus, en nombre des médailles remportées, que ce soit au niveau européen ou mondial.

Ainsi, aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000, nos tireurs ont remportés deux médailles (or et argent), à ceux de Pékin en 2008, une médaille de bronze, en 2012 à Londres, la délégation française comportait quatorze tireurs de haut niveau et a obtenu deux médailles ( argent et bronze)

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